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    Très rarement gagnant, et jamais du moindre jackpot (deux bons de 6000F en 20ans, rien depuis l'Euro), j'ai de mois en moins envie de me rendre au casino de Benodet . Les conditions d'accès, en dépit de l'assouplissement, sont plus de nature à m'éloigner du casino qu'à m'en rapprocher. Je ne peux donc pas parler de ce qui s'y passe. En attendant, voici un petit commentaire sur les comptes comparés de Benodet et Larmor.

     

    Benodet positionné en leader en termes de résultats pour un C.A. moyen, cela nécessite quelques explications. Analyser les comptes détaillés et certaines données à impact significatif permet de comprendre l'écart de résultat entre les deux casinos.

     

    Le compte dotation aux amortissements et provisions est un des éléments. Benodet atteint un peu plus de 500000€ par an, ce qui fait déjà une belle somme par mois, pourtant la société n'est que locataire de ses murs ( donc elle n'investit jamais dans l'immobilier mais seulement dans les agencements et installations*). Larmor est à l'inverse propriétaire des terrains et bâtiments et le bilan de Larmor fait ressortir un amortissement (immobilisations corporelles ) de près de 1350000€ par an, ce qui fait avec Benodet un écart de 850000€. Par conséquent si vous retiriez ces 850000€ du bénéfice de Benodet, ce dernier tomberait à 350000€ environ ce qui n'est déjà pas si mal. En fait il faudrait déduire moins puisque le CA de Bénodet ne représente, grosso modo, que 2/3 de celui de Larmor!

     

    *compte tenu de leur coût élevé, les machines sont souvent louées aux fabricants avec renouvellement périodique des appareils pour maintenir l'intérêt des joueurs ( un peu le système des jeux de café, sauf qu'ici la recette va au casino et pas au fabricant). Cependant on peut imaginer, pour les machines stables destinées à une utilisation sur plusieurs années, comme les roulettes, ou black jack, électroniques par exemple, et qui sont très très coûteuses, que l'achat soit préféré à la location, d'où la nécessité d'amortir. Il est probable que c'est le cas à Benodet, mais cela ne suffit pas à expliquer l'importance de ce poste en l'absence d'immobilier à amortir. Le dernier gros investissement, moins de 1 million, date de 2014 pour la refonte des locaux. Alors on peut se poser la question de savoir quelle grosse dépense est ainsi amortie. Si on considère que 100000€ sont cohérents, il y a 400000€ à affecter et s'il s'agit de biens à amortir sur 10 ans cela voudrait dire que Benodet a investi 4 millions quelque part. C'est énorme et les clients habitués voient mal ce qui a pu coûter une pareille somme....

     

    Un autre élément est l'intéressement du personnel.

     

    Bénodet est passé sous la barre des 50 employés et en a profité pour supprimer l'intéressement du personnel. Sachant que lorsque ce régime fonctionnait les employés encaissaient environ 3000€ chacun par an, l'établissement a donc supprimé une charge de l'ordre de 120000€ ( une quarantaine à 3000€) ce qui augmente d'autant le bénéfice. Or Larmor payait cet intéressement puisque son effectif était au delà des 50 employés dans les années passées. Pour l'exercice écoulé on note le passage à 49 personnes... Alors est-ce un signe de suppression de l'intéressement, rien ne le dit ! Mais jusque là son bénéfice était diminué de la participation. Si Bénodet avait maintenu l'intéressement son résultat serait diminué donc d'environ 120000€.

     

    Benodet a donc un très bon résultat parce qu'il a supprimé l'intéressement, et parce qu'il a peu à amortir (et comme dit plus haut c'est malgré tout un amortissement disproportionné). En plus il rogne sur tous les frais d'entretien, les animations, et évidemment les avantages clients. On comprend donc que l'intérêt des actionnaires passe avant le reste... Et les benêts que nous sommes et finissent par voir rouge.

     

    Larmor de son côté met le paquet sur la fidélisation en soignant particulièrement son restaurant, l'accueil, les animations et, évidemment, c'est un troisième élément d'explication d'une minoration de ses résultats car il va de soi que ces attentions pour la clientèle ont un coût ! Cela dit, à moins d'être addict au jeu, on ne fait pas deux heures de route pour jouer des clopinettes... Alors autant ne pas jouer, et attendre que Benodet change son fusil d'épaule... Ce qui n'est pas pour demain, il faudra attendre longtemps et espérer la vente à un autre groupe!

     

     

     

    Il y a une rumeur de casino à Fouesnant, projet qui paraît improbable si Benodet fonctionne toujours, mais le Maire de Fouesnant, qui est dans son dernier mandat, a toujours promis un casino à Beg Meil avant sa retraite. De fait il a acheté d'énormes locaux et du terrain près de la cale. Premier projet la thalasso, et on se doute que le projet de casino est dans sa tête une fois la thalasso en route (peut-être avant). Malgré tout on peut se demander quel groupe casinotier tenterait l'aventure à Beg Meil sachant que Bénodet fonctionne... A moins que Fouesnant prenne l'investissement à sa charge (locaux) et mette en place une régie de service public, un peu comme Dinard le fait. Dans ce cas cela devient éventuellement jouable pour le candidat.

     

    Le plus en faveur du Maire est l'appui des familles industrielles fortunées qui disposent de résidences à Beg Meil, et de leviers de pression importants à haut niveau dans l'état... Un revirement inattendu car auparavant ces personnes étaient totalement hostiles au projet. Affaire à suivre donc....

     

     

     


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    Il faut savoir reconnaître ses erreurs ! Dans l'article sur les comptes 2018 j'annonçais une probable chute du résultat net en dessous du million en m'appuyant sur le mécontentement palpable des clients après «l'arnaque» du renouvellement des cartes VIP d'Octobre 2018. En fait le résultat au 31/10/2019 est de 1208307€ contre 1173588€ au 31/10/2018. Certes le progrès est loin d'être spectaculaire avec une progression assez minime de 34 719€ mais il n'y a pas eu la baisse que j'annonçais. Il est vrai que l'économie française s'est améliorée sur la période avec recul du chômage, augmentation des dépenses des ménages dans le secteur des loisirs. Les casinos ont bénéficié de ce contexte. En réalité sur le fond j'ai un peu raison comme vous allez le voir.

     

    Pour obtenir ce résultat, Benodet a réalisé 5548495€de C.A. Contre 5417456€ l'an passé mais l'analyse dans le détail révèle qu'en fait Benodet a sauvé les meubles car son résultat a été artificiellement gonflé.

     

    Après imputation des salaires et charges externes on obtient l'Excédent Brut d'exploitation, or de 2417616€ en 2018, Benodet est tombé à 2406636€ en 2019. Logiquement son résultat net devait également faiblir mais pourquoi n'est-ce pas le cas?

     

    Parce que Benodet a freiné la progression du poste Salaires et charges externes, qui n'a augmenté que de 2,04% pour l'exercice 2019 contre une progression de 5,8% pour l'exercice 2018 par rapport à 2017. Cela signifie que la chasse aux frais a été un souci majeur, et d'autant plus important que pour réaliser le chiffre les achats ont augmenté de presque 50% (185961€ en 2019 et seulement 123328€ en 2018).... Personnellement j'y vois la conséquence du système VIP (consommations offertes aux cartes Silver, Gold et Noires, plus repas gratuits et cadeaux d'anniversaires, sans parler des gagnants à vie en bouteilles de champagne lors de certaines animations). On comprend pourquoi le casino fait des pieds et des mains pour ne pas appliquer le système dont il a lui-même rédigé le règlement: le siège trouve que c'est trop cher!

     

    Si je dis que la hausse du résultat est artificielle c'est parce que les dotations aux amortissements et provisions ont chuté de 67539€ par rapport à l'an dernier. En déduisant fiscalement une somme plus faible (527932€ cette année contre 595471€ l'an passé), le casino augmente donc fiscalement le résultat d'exploitation alors qu'on l'a vu son E.B.E. est en légère baisse. Il est donc normal qu'avec un résultat d'exploitation fiscalement gonflé le résultat net soit en hausse. Cela dit sans la chasse aux frais telle qu'elle a été menée, et avec des amortissements identiques à ceux de 2018, le résultat de 2019 n'aurait jamais atteint ce montant et aurait culminé aux alentours de 1100000€.

     

     

     

    L'exercice à venir sera très difficile pour le casino car les 78 jours de confinement vont coûter 2340000€ de Produit Brut des Jeux (grosso modo 30000€ par jour). Mais les frais restant les mêmes sur l'année, confinement inclus, on peut dire d'ores et déjà que le résultat sera à peine positif... Même si après le 2 Juin l'établissement tourne comme avant. C'est loin d'être le cas en fait avec les conditions délirantes d'accès et la disparition totale de la convivialité. Il ne serait pas utopique de voir certains clients fuir le casino, ce qui pourrait se traduire par un exercice 2020 en déficit. On comprend pourquoi (ce n'est pas la seule raison) le restaurant est fermé et le bar en activité réduite. Le personnel en chômage partiel coûte moins cher, alors pourquoi ouvrir le restaurant, remettre le mobilier au bar, et perdre de l'argent en payant les employés plein pot, alors que les clients eux, déjà peu nombreux avant la crise (je parle de ceux qui payaient repas et consommations), ne viendront pas avec les contraintes sanitaires en place, et malgré tout la peur de contamination!

     

    Les plus à plaindre dans ce cas de figure sont les salariés qui risquent le licenciement alors qu'actuellement ils subissent des contraintes désagréables au travail, et qu'en plus ils ne sont pas payés comme des ministres.

     

    L'idée de céder ce casino pourrait faire son chemin dans la tête des dirigeants et actionnaires principaux de Barrière, et je persiste à dire que le rachat par les clients ne serait pas si idiot (voir article sur cagnotte)!

     

    Pour les comptes détaillés je vous renvoie vers les sites spécialisés (greffe du Tribunal de Commerce par exemple, ou société.com et autres sites comparables).

     


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    J'annonçais dans l'article sur les comptes de Benodet une baisse probable du PBJ pour 2018. En fait, et même si je n'ai pas le chiffre précis du PBJ, le chiffre d'affaires (ce qui reste après les divers écrémages successifs du PBJ par les bénéficiaires de taxes et prélèvements) a été de 5417500€ contre 5431900€ en 2017. La baisse est minime et représente 0,27% seulement: on peut donc parler de stabilité à ce niveau.

     

    Là où ça «coince» c'est au niveau du Résultat d'Exploitation (EBE) qui en 2018 est de 3865700€ marquant un recul net par rapport aux 3967500€ de 2017. Bien évidemment le Résultat d'exploitation s'en ressent avec 1663900€en 2018 contre 1964000€ en 2017, c'est à dire un recul de 15,30%. Quant au Résultat net, la baisse est supérieure à 200000€ puisque de 1394100€ il tombe à 1173600€.

     

    L'analyse détaillée montre un net accroissement des salaires et charges externes (plus de 165000€) et une hausse des dotations aux amortissements et provisions d'environ 90000€.

     

    Ce qu'il faut intégrer c'est que l'exercice s'achève à Benodet le 31 Octobre 2018 et que le système VIP mis en Place en Octobre 2017 a joué son rôle en sauvant de casino de la dégringolade probable du PBJ. Malgré cela, le résultat a chuté sensiblement: la hausse des salaires et charges, dans un contexte où la maison n'a pas la réputation de surpayer ses collaborateurs, laisse imaginer qu'il s'agit de la conséquence de départs en cascade constatés au Bar et au Restaurant.... Pour la hausse des provisions je n'ai pas d'explications.

     

    Ce qui est certain en revanche c'est que le renouvellement, très mal vécu par les clients , des cartes VIP en Octobre 2018 (mensonge des dirigeants non tolérés), n'a pas joué sur l'exercice écoulé... Mais il va très fortement impacter l'exercice en cours et je suis persuadé que le résultat net va passer sous la barre du million fin Octobre 2019, pour ne pas dire chuter à 800000€, sauf changement de politique... Ce qui n'a pas l'aire d'être dans les tuyaux !

     

    On peut prendre les pour des cons, mais à la longue ils s'en rendent compte... Alors pas étonnant que les benêts voient rouge!

     

    Depuis Octobre 2018 le Groupe Barrière subit le retour du boomerang du système VIP, non appliqué, dénaturé, souvent non fonctionnel, et la politique assez ahurissante du choix de machines à mises de plus en plus élevées. Opter pour une politique de profits à court terme, n'a jamais servi une entreprise. Tuer le plaisir de jouer n'est pas le meilleur moyen de fidéliser la clientèle. Quant au fait de recevoir du monde dans des installations quasi HS aux multiples dysfonctionnements (en dépit des travaux de 2014), c'est inadmissible sur le plan hôtelier.... Et comme on ne peut même pas se faire un petit plaisir au Bar ou au restaurant ( le n'importe quoi devient la règle), inévitablement le réflexe est de chercher d'autres lieux de distraction et de rendez-vous. Par exemple de jouer moins souvent mais le faire chez les concurrents qui, eux, au moins respectent la clientèle et les règles de base de l'hôtellerie.

     

    Je croise les doigts pour le le PBJ se crashe en dessous des 700000€. en effet Barrière n'aurait plus alors de raison de conserver ce casino qui fait tache dans la politique annoncée de ne développer que des palaces (Vous voyez le gueule du palace à Bénodet? Ça fait juste rire!). Pour notre plus grand plaisir la décision de vendre à un groupe compétent pourrait alors être prise... Enfin!

     

     

     

     

     


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    L'activité chiffrée de Benodet dans la durée et la taxation des casinos.

    Exercice    2005/6      2006/7     2007/8      2009/10    2012/13      2013/14      2014/15

    Produit

    Brut     14346474€ 15486674€ 13741871€ 11796609€ 11179005€ 10347461€ 10258127€

    des Jeux

    Classement               60ème      62ème       63ème       67ème         71ème       71ème

    En 2015/2016 Benodet est toujours 71ème en France avec un PBJ de 10138272€

     

    ATTENTION NE PAS CONFONDRE LE PBJ AVEC LE CHIFFRE D'AFFAIRES! (Voir plus bas la Cascade des impôts et taxes).

     

    Sachant que Larmor Plage a réalisé 11573333€ de PBJ en doublant pour la première fois Dinard et Benodet j'évalue pour Benodet le PBJ à 11000000€. Une amorce de reprise à Benodet ????

    Cette période correspond pour au moins un trimestre au nouveau système VIP (lancé début Octobre 2017) et, comme la masse des clients (très confiants, trop !) a joué le jeu, le PBJ du Casino a de suite grimpé. L'économie générale en progression depuis l'élection de Macron a certainement joué un rôle. Mais Benodet a mangé son pain blanc car le comportement de l'établissement dans l'application du système VIP va générer un «retour de manivelle» de la part des clients qui sont lésés, et de même que plusieurs gros joueurs ont tendance à aller voir ailleurs, le phénomène va toucher les bons joueurs (Gold) et pas mal de joueurs Silver. La chute prévisible du PBJ sera l'occasion de solliciter les groupes concurrents compétents, en les aidant à racheter Benodet (en leur donnant les bonnes informations que le siège Barrière a refusé d'intégrer dans ses analyses) car le but est d'avoir un casino où chacun se sent bien, décontracté, accueilli, et avec un bar restaurant à la hauteur.

    Il est évident que le groupe Barrière, qui ne voit que par ses palaces et établissements de luxe (article Match semaine du 13 au 19 Septembre 2018), garde Benodet uniquement parce que les bénéfices sont là. Mais plus question d'investir, on le constate tous les jours sur place avec de multiples pannes, dysfonctionnements, et conditions précaires de travail qui gênent le personnel et énervent de plus en plus les clients.

     

    Il n'y aura plus d'investissements suite aux 750000€ de Mai 2014 qui n'ont pas permis d'améliorer le PBJ et rien ne prouve qu'ils ont joué un rôle dans le maintien de ce PBJ d'ailleurs. A mon avis non !

    Car ces 750000€ il faut les amortir et Barrière ne va certainement pas réinvestir en 2019. Il est triste de voir un tel gaspillage pour pas grand chose de mieux que de la déco, la refonte du restaurant (nulle) dans le but de laisser l'accès aux non joueurs et mineurs (indépendance entre côté jeux et côté restaurant), la refonte de l'installation électrique (ça oui, ça ne se voit pas mais c'est utile), la refonte de l'accueil rendue inévitable avec la modification du restaurant, et refonte des sanitaires et de l'entrée.

    Aberrant de refaire un restaurant après avoir détruit la qualité de cuisine.... En pariant que les clients ne viennent que pour le décor et jamais pour la qualité de cuisine !!!

    Mais c'est l'apanage des chefs d'un siège de décréter qu'ils ont raison, et de faire, comme d'habitude, subir les conséquences de leurs choix débiles aux clients. Oui messieurs vous avez dépensé 750000€ dont au moins 500000€ gaspillés, il y avait bien mieux à faire ! Et maintenant vous attendez une rentabilité qui ne viendra pas avant d'investir de nouveau.... Donc nous clients sommes lésés par l'absence d'investissements.... Vous nous faites payer votre incompétence, alors vivement l'arrivée d'un concurrent compétent, LUI, en matière de petits casinos !

     

    COMMENTAIRES DES CHIFFRES

    On voit une période faste entre 2005 et 2008 avec une apogée du PBJ en 2006... Ensuite peut-être le contrecoup de la crise et la concurrence des casinos en ligne et des paris internet. Cela dit le directeur a joué un rôle. Valérie Bouchon a occupé le poste du 27/09/2005 jusqu'au 3/03/2009 où Jean-Michel Landy a pris les rênes jusqu'en Septembre 2017, arrivée d'Arnaud Levalois.

    Madame Bouchon était une commerciale et une communicante née qui axait tout sur l'animation et la clientèle. Le développement du PBJ a suivi et elle a bien résisté au début de la crise. Monsieur Landy nommé au plus fort de la crise était un financier et un cost-killer (un peu comme Ghosn chez Renault-Nissan) envoyé à Benodet pour redresser le résultat. Contrairement à ce que laisse penser la chute du PBJ, il a réussi à baisser les frais à un point tel que le bénéfice a augmenté alors que le PBJ diminuait..... On voit mal comment son successeur peut faire mieux en la matière alors que le système VIP arrive en générant de nouveaux coûts pour le casino. Cela dit en tant qu'ancien DRH il est probable qu'il saura mettre «the right man in the right place», mais à mon avis sauf énorme progression du PBJ (je n'y crois pas) il ne pourra pas enrayer la chute des résultats.

    Pour vous donner une idée, ci dessous l'énorme taxation subie par les casinotiers.

     

    LA CASCADE DES IMPOTS ET TAXES. EX. BENODET pour PBJ = 11000000€

                                                                                Assiette taxée 11000000€

    1/ au premier€

    l'état prend immédiatement 0,5% du PBJ                - 55000€

    et 2% de plus sur les Machines à sous (commune) - 220000€               - 275000€

                                                                          Nouvelle Assiette 10725000€

    2/ abattements

    L'un permet au casino de faire face à ses frais généraux.

    Depuis le 31/10/88 il est à 25% (auparavant 33%)          - 2681000€  8044000€

     

    l'autre facultatif est cumulable avec le premier, si le

    casino (selon cahier des charges avec la commune)

    prend en charge des manifestations artistiques de qualité

    (5%) ou des dépenses d'équipement et d'entretien des

    établissements hôteliers et thermaux appartenant au

    casino (5%) total 10% de l'assiette précédente                - 804400€

                                                                         PRODUIT TAXABLE 7200000€

     

    3/ Prélèvement progressif sur la base taxable

    Benodet se situe dans la tranche à 55% pour les sommes

    comprises entre 5,5 millions d'€ et 16,5 millions d'€

    au-dessus c'est 60% (de 16,5 à 27,5 millions d'€) et ça monte       - 3960000€

    à 80% au delà de 49,5 millions d'€. Cette taxe va à 90%

    pour l'Etat et 10% pour la Commune.       DISPONIBLE CASINO     3360000€

     

    L'état prélève donc 275000+3960000= 4235000€. Mais n'oublions pas CSG et CRDS payables pour partie par le casino et pour partie par les clients ayant gagné plus de 1500€. Pour la CRDS c'est 3% sur la totalité du PBJ, ici 330000€. Pour la CSG c'est 9,5% sur 68% du PBJ, soit 9,5% de 7480000 ce qui fait 710600€. Les clients paient de leur côté 12% sur leurs gains supérieurs à 1500€ (davantage depuis la hausse de la CSG récente). Il y a donc 1040600€ à déduire encore du disponible du casino.

    Finalement le casino dispose de ses abattements, plus le solde après taxations, et moins la CSG-CRDS = 2681000€ + 804400€ + 3360000€ - 1040600€ = 5804800€ C.A. De Benodet 2017

    Mon évaluation à 11000000€ pour le PBJ de Benodet n'est pas si mal que cela car sur Société.com le CA de 2017 est indiqué à 5431900€. De plus le calcul donne un résultat différent si je déduis la CSG-CRDS en début de calcul au lieu de le faire à la fin...

    Comme de bien entendu l'Etat taxe ensuite le Casino à l'impôt sur les sociétés (actuellement de 25%) une fois que les achats, frais de fonctionnement, salaires et cotisations sociales, et amortissements sont déduits du C.A. Cela reste malgré tout une très bonne affaire pour l'entreprise et l'état est bien content de toucher sa part !

    Commentaire

    A la lumière de ce qui précède vous comprenez le pourquoi des animations que l'on présente comme un effort du casino pour vous faire plaisir, pour vous amuser.... En fait c'est le prétexte pour bénéficier de l'abattement de 5% au titre des manifestations culturelles et artistiques de qualité. Pour Benodet la somme est de 400000€ quand même !

    Mais les ordres du siège (car je suppose que ce n'est pas une initiative personnelle du directeur) ont été de ne pas dépenser ce capital pour les animations, afin d'augmenter encore le bénéfice. De fait le Casino participe aux grands concerts gratuits de l'été (Butte du Fort) et quelques événements devant le Casino, plus ce qu'il organise dans la grande Salle du Cinémarine, et quelquefois ce qu'il organise dans le Restaurant (Sosies d'artistes, soirée Cabaret du 30 Novembre 2018 etc...) . Loin de valoir 400000€ tout cela !

    La motivation du Casino étant de bénéficier de l'abattement il se fiche complètement de la rentabilité (d'où les nombreuses invitations). Certes c'est mieux s'il y a du monde car cela fait partie de la communication et peut bénéficier à l'entreprise, et si vraiment ça marche cela peut même augmenter les bénéfices. Mais on ne peut pas dire que Benodet développe ces animations.....

    A comparer avec les concurrents qui ont de somptueux programmes et un nombre d'animations bien plus important  et des animations plus intéressantes que celles de Benodet.

    Benodet semble être un des vilains petits canards du groupe Barrière et la négligence pour ne pas dire l'abandon dont ce Casino fait l'objet de la part du siège, est pour moi une indication que le moment est venu de provoquer un changement de propriétaire au lieu d'attendre que le pourrissement ne l'achève, il y en aurait pour quelques années!

    Le potentiel est là, quoi qu'en dise Barrière qui ne veut pas le voir donc qui ne l'active pas (bêtement) et nous porte préjudice avec un établissement de plus en plus lamentable. Quoi que fassent les meilleurs éléments du personnel pour sauver les meubles !

    J'ai donc décidé d'écrire aux groupes ou indépendants que je juge les plus aptes à reprendre le site, pour leur compétence en matière de petits casinos, en leur recommandant de ne pas acheter au-dessus de 8 millions compte tenu des contraintes locales et des investissements intelligents à faire pour relancer le site vers un PBJ d'environ 20 millions d'Euros et ceci assez rapidement.

     


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    Tour d'horizon breton des casinos dont les comptes 2019 ne sont pas tous publiés. Pour donner une idée j'indique alors le résultat 2018. Benodet fait l'objet d'un article à part déjà publié.

     

    C.A. Hors taxe Résultat net

     

    BENODET (2019) 5548495€ 1208000€

     

    PLOUESCAT (2018) 4417370€ 572490€

     

    ROSCOFF (2018) 2825210€ 156580€

     

    LARMOR-PLAGE (2018) 7126420€ 447570€

     

    VANNES (2019) 7415000€ 891000€

     

    QUIBERON (2018) 3063170€ 39060€

     

    CARNAC (2018) 3824150€ 258240€

     

    PERROS-GUIREC (2018) 3903260€ 305280€

     

    SAINT QUAY (2018) 5345250€ 622120€

     

    VAL ANDRE (2018) 4089070€ -262160€

     

    FREHEL (2018) 3712000€ 181000€

     

    ARZON (2018) 1955000€ -128000€

     

    DINARD (2019) 6526000€ -2412600€

     

     

     

    Benodet caracole en tête des résultats en dépit d'un CA HT moyen assez loin des leaders qui naviguent à plus de 7 millions. Il est vrai que Vannes est un établissement récent tout comme Larmor et ce sont aussi de grands établissements. Les dettes de Larmor sont encore très importantes avec plus de 12 millions en 2018, mais les investissements réalisés ont été conséquents.

     

    Ne connaissant pas les lieux je ne m'explique pas le déficit constant du Val André (sur les 4 derniers exercices) ni celui d'Arzon mais je sais que c'est un tout petit casino (plus faible C.A. du lot avec peu de machines, et sans doute très saisonnier).

     

    Le cas de Dinard est particulier avec une explosion de la dette ce qui a eu pour conséquence de rendre les capitaux propres négatifs. Malgré tout, le résultat d'exploitation avant impôts et participation salariale, est positif à 825700€. Il faudra acheter les documents pour comprendre ce que recouvre le poste autres dettes ( valeur 6321700€). Légalement une entreprise ayant des fonds propres négatifs peut poursuivre l'activité avec un délai réglementaire de deux ans pour reconstituer le montant réglementaire des fonds propres. Si tel était le cas on devrait retrouver une mention sur le Kbis. En fait je pense que cela est en rapport avec le renouvellement de la concession pour 15 ans (signature en Janvier 2020 avec la ville de Dinard) et l'engagement du groupe Barrière pour de très gros investissements demandés par le Maire.... Qui en 15 ans va quand même encaisser plus de 32 millions pour sa commune. A mon avis c'est une écriture comptable particulière en lien avec la concession car j'imagine mal une ville renouveler une concession à une entreprise battant de l'aile. De plus la politique de Barrière n'est pas de garder les établissements ne rapportant pas assez d'argent au goût des actionnaires. Voir cela dans des comptes aiguise la curiosité, alors je chercherai l'explication !

     

    A part le cas de Dinard exceptionnel, nul besoin d'être un voyant extralucide pour prévoir une chute significative du résultat de tous les casinos pour l'exercice 2020. Après les fermetures du confinement et la reprise d'activité ralentie on peut s'attendre à une baisse significative du CA H.T. Et je me risque à pronostiquer pour Benodet un CA 2020 à environ 4000000€ (au lieu des 5548495€ de 2019).

     

     

     


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